HYMNES ET LOUANGES vs JEM L’ETERNEL :
QUEL RECUEIL CHOISIR ?
Depuis de nombreuses années, un débat éternel fait rage dans les églises adventistes du 7ème jour (et peut-être d’autres aussi d’ailleurs) : quel recueil utiliser lors des services d’adoration ?
Nous allons tenter de trouver une réponse adaptée à cette question, sachant que ces recueils contiennent tous deux des chants de louange et d’adoration (notamment).
- Quels sont les grandes différences de ces deux cantiques ?
Si l’on s’en tient aux faits, eh bien pas grand chose…
Prenons, tout d’abord, le cantique Hymnes et Louanges estampillé “adventiste”.
Il s’agit d’un recueil de chants utilisé depuis les premiers pas de notre mouvement et dans lequel sont compilés divers cantiques écrits, composés et/ou adaptés (et parfois traduits) par des pasteurs, musiciens et auteurs majoritairement protestants. Une page de remerciement leur est d’ailleurs consacrée au début de cette compilation où l’on peut lire : “nous remercions très chaleureusement tous les auteurs, compositeurs et éditeurs qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la préparation de ce recueil […] Les membres de nos églises apprécieront sans doute le choix varié des cantiques qui leur sont proposés. Un bon nombre de morceaux qui figurent dans les Chants Evangéliques se retrouvent dans le présent recueil, soit par permission spéciale, soit parce qu’ils sont du domaine public.”
L’Hymnes et Louanges est donc un recueil adventiste dans la mesure où le regroupement et la sélection des chants ont été réalisés par cette communauté. Ceci étant et nous souhaitons que cela soit bien clair, la grande majorité de ces chants N’EST PAS à proprement parler “adventistes”. En outre, il est également bon de rappeler que plusieurs chants sont issus de compositions folkloriques, classiques et autres styles musicaux occidentaux de l’époque.
Donc pour résumer : ces chants sont-ils tous adventistes ? Majoritairement non.
Sont-ils validés par l’église adventiste du 7ème jour : oui, tout à fait !
Intéressons-nous, à présent, aux quatre volumes du JEM l’Eternel.
Ces recueils n’ont, a priori, aucune étiquette religieuse définie. Diffusés par une organisation missionnaire interconfessionnelle et internationale, ce ministère JEM (Jeunesse En Mission) cherche avant tout à évangéliser par la musique, en faisant abstraction des diverses dénominations (oecuménisme). A noter tout de même que les principaux compositeurs de ces recueils sont de confession protestantes.
Si nous comparons ces deux recueils de chants, une chose évidente ressort : ils ont tous deux des chants écrits et composés en majorité par des personnes issues d’une même religion (protestantisme), mais de mouvements différents et bien sûr à des époques différentes.
- Dans ce cas, pourquoi ferions nous une différence spirituelle entre l’Hymnes et Louanges et les JEM l’Eternel ?
Ces recueils ont été écrits par des chrétiens souhaitant glorifier le nom de Dieu. Alors, oui, il est vrai que les styles utilisés sont différents, mais uniquement car les époques de composition le sont également. Mais au fond, cela ne change en rien le coeur du message : il s’agit de la même volonté spirituelle de rendre gloire et honneur à notre Sauveur.
Alors plutôt que de chercher le recueil que nous devrions utiliser pour nos services d’adoration, nous devrions peut-être revoir notre mode de pensée et nous mettre à réfléchir aux chants qui peuvent ou non convenir à un culte, à un concert, à un moment d’évangélisation ou à tout autre événement. En effet, il y a des thèmes définis dans chaque recueil et certains d’entre eux conviennent à des cultes d’adoration et d’autres non. Mais cela fera l’objet d’un autre article !
A titre d’information, sachons que l’organisation missionnaire JEM a fait plus de chants en 55 ans (elle a été fondée dans les années 60) que la communauté adventiste en 170 ans. Rendez-vous compte ! Ça laisse songeur…
En tout état de cause, il n’y a pas lieu de bannir un recueil plutôt qu’un autre. Nous devons faire avec ce que nous avons. Donc si ces recueils disposent de chants qui nous permettent d’adorer Dieu, ne nous privons pas ! Et ne faisons surtout aucune distinction entre eux, car finalement la seule différence viendra de la disposition des coeurs des chantres (musiciens et chanteurs) qui auront la lourde responsabilité de choisir des chants propices aux programme proposés et de porter ces chants, de sorte à ce qu’ils revêtent un caractère sacré.
Le mot de la fin…
Il serait peut-être temps que notre église décide, elle aussi, d’aborder la lumière qu’elle a reçue de Dieu dans ce domaine.
Oui, nous sommes un mouvement jeune, issu des confessions protestantes méthodistes, luthériennes et baptistes. Oui, il y a 170 ans, nous n’avions aucun vivier nous permettant de créer notre propre “base de données” musicale.
Mais 170 ans plus tard… Ne serait-il pas temps que les choses évoluent ? Surtout lorsque nous songeons aux dangers liés à la musique.
Le manuel d’église nous met en garde contre les risques potentiels de la musique. En effet, nous pouvons lire à la page 182 cet avertissement : “dans les écoles de prophètes, la musique était utilisée pour élever les pensées vers les choses nobles et pures, et éveiller dans l’âme des sentiments d’amour et de reconnaissance envers Dieu.
La musique est l’un des arts les plus excellents. Une bonne musique procure non seulement un plaisir esthétique mais encore ennoblit l’esprit. Des chants spirituels ont souvent été employés par Dieu pour toucher le coeur des pécheurs et les amener à la repentance. Au contraire, une musique de mauvaise qualité détruit l’harmonie de l’âme et abaisse le niveau de la moralité.
Beaucoup de soin doit être apporté au choix de la musique. Des personnes vraiment cultivées fuiront tout emprunt au jazz, au rock and roll, et d’autres genres hybrides, ainsi que tout langage exprimant des sentiments exagérés ou triviaux. Qu’il s’agisse du foyer, de l’école ou de l’Eglise, ne faisons usage que de bonne musique. (cf. p.74-75)”
Nous ne prétendons pas que tout ce que nous venons de vous présenter est l’unique façon de considérer ce thème. Nous partageons simplement la compréhension que notre pasteur référent et l’ensemble de l’association ont des sujets liés à la louange et l’adoration à la lumière des Ecritures et de l’Esprit saint qui nous conduit.
Bonjour
Très bonne analyse, je vous rejoins totalement, on ne va pas bannir un recueil au détriment de l’autre.
Juste peut-etre faire attention à la pensée de l’auteur lorsqu’il ecrit le chant.
Bien que beaucoup de chants proviennent du protestantisme, tous n’ont par exemple par la même vision de la fin du monde : enlèvement secret vs retour glorieux de Jésus, le parler en langues, le repos du sabbat etc…
Dans quel état d’esprit chant sont écrits ? Qu’est-ce qui anime l’auteur ou même le compositeur à écrire un chant ?
Est-ce pour entrer dans un état de trans ? Est-ce pour préparer pour le sabbat ? Est-ce pour préparer l’enlevement secret ? Est-ce pour parler au Saint Esprit ou bien demander à Dieu le Père de nous envoyer son Esprit ?
Voilà je pense vous avez compris.
A nous de demander l’Esprit du discernement pour faire la volonté de Dieu. Chanter sa Volonté.
Que Dieu bénisse votre ministère, j’espère un jour avoir l’occasion de vous rencontrer.
Si c’est pas le cas, on se voit au retour de Notre Seigneur.
Exactement Ando, tu as parfaitement résumé l’importance de faire attention à la pensée de l’auteur ! (nous en parlerons aussi d’ailleurs lors d’un article qui paraîtra prochainement)
En tout cas, continuons tous à rechercher l’Esprit de Dieu lorsque nous sommes amenés à conduire Son peuple, car nous savons combien l’ennemi des âmes est à l’affût du moindre faux pas.
Nous espérons aussi que nous pourrons faire ta connaissance à l’occasion et te souhaitons une très bonne continuation dans ton ministère.
Sois béni!